
Je dois avouer tout de même que de prime abord, je n’étais pas trop emballée par le résumé, mais comme je ne me lasse jamais de découvrir chaque année les nouveaux romans de Virginie Sarah Lou, je me suis lancée et…quelle bouffée d’air frais cette belle histoire ! Sous le regard bienveillant et rempli d’humour de Pauline, son infirmière à domicile, Marcel, 95 ans, nous entraine avec lui dans les souvenirs d’un passé lointain et nous narre son incroyable histoire d’amour avec Jeanne. « Et ton silence commence à raconter » est un roman frais et pétillant comme une limonade aux citrons fraichement pressés qui ne manque ni de mordant ni de joie de vivre.
Les liens qui lient Marcel et Pauline sont si intenses qu’on a l’impression de vivre cette histoire avec eux et j’ai pris énormément de plaisir à partager le temps d’une lecture, le quotidien de nos deux comparses et les retours dans le passé de notre nonagénaire. La relation épistolaire qu’entretienne Jeanne et Marcel m’a particulièrement touchée, faisant écho à celle qu’a pu vivre mes grands-parents maternels à la même époque, qui eux aussi, ce sont aimés à la vie à la mort, comme au premier jour.
Virginie Sarah Lou nous signe encore là un fabuleux feel good dont elle a le secret. Elle nous fait rire, pleurer, elle nous déstabilise et nous embarque dans une ode à l’amour inconditionnel, celui dont nous rêvons tous et toutes secrètement.
Résumé :
« Qu’attendre de la vie lorsqu’à quatre-vingt-quatorze ans, on se retrouve seul, l’esprit vif et alerte, piégé dans un corps usé ? Entre non-dits, secrets, moments doux, sourires et épreuves… Les souvenirs restent à jamais gravés dans nos cœurs et les partager permet de ressusciter le bonheur passé. Ainsi, Marcel décide d’ouvrir son Graal, la boite qui garde ses échanges épistolaires avec Jeanne, la femme de sa vie. Il confie alors sa plus belle histoire d’amour à Pauline, infirmière remplie d’humour, de second degré et d’humanité. La jeune femme se trouve habitée par leur histoire hors du commun, par leur légende si pure, si rare, si belle, que ne pas les savoir ensemble lui brise le cœur, même si cela date de plus de cinquante ans.
Comment se terminera le récit de ce couple peu ordinaire qui a happé Pauline ? Pourra-t-elle aider ce grand-père pour lequel chaque instant vaut la peine d’être vécu, jusqu’au dernier ? »
Citation :
« Le bonheur doit être saisi dès qu’on le frôle, ma petite, car il peut nous échapper à chaque instant, on ne peut pas le mettre en cage et le conserver autant que l’on voudrait. C’est aussi ce qui fait sa beauté… On ne sait jamais combien de temps il restera auprès de nous. »